Né le 17 juin 1928 à deux pas de la cathédrale de Chartres, Bernard Loire apprend de très bonne heure à manipuler les crayons. Dans l'atelier de son père, le maître-verrier Gabriel Loire, il s'emploie à créer des bandes dessinées puis à illustrer ses premiers rapports de voyage.

Après des études secondaires, il s'oriente vers l'architecture et apprend le dessin chez Eynard rue Visconti à Paris.

Il voyage déjà beaucoup, en France, en Tunisie, en Grèce, avec toujours des crayons en poche.

Architecte, son métier le conduit en Afrique où il réalise de nombreux ouvrages, aussi différents que des hôpitaux, des bâtiments industriels, un immeuble de 24 étages à Abidjan, une ville en plein désert dans le massif de l'Aïr, une banque à Agadès, des ministères à Niamey...

Ces circuits en Afriqe lui fournissent l'occasion d'une abondante moisson de croquis et l'incitent à voir plus loin encore à travers le monde. Sous des horizons aussi divers que ceux de la Chine, du Tibet, du Brésil, de l'Inde ou ceux du Yemen et plus simplement de l'Italie, ses dessins explorent la nature profonde du pays visité.

Bernard Loire commence à exposer à Aix en Provence, à Orléans où ses dessins illustrent des conférences sur l'Inde, puis à Fey près de Metz , et plus tard à Manosque.

Dans la mine inépuisable des croquis glanés au cours de chacun de ses voyages il choisit ceux qui à ses yeux méritent une reviviscence que peut leur donner la gouache ou l'aquarelle mais surtout les craies (sanguine, pierre noire, sépia,...) souvent rehaussées de lavis...

 A propos de l'oeuvre de Bernard Loire, Jean Patrice Lennon écrivait dans le Nice-Matin du 19 septembre 1992: "Autant dire que l'architecture le poursuit, le traque jusque dans ses voyages en Asie,en Europe, au Yémen, aux Etats-Unis, à Venise... mais aussi dans les campagnes bretonnes ou provençales. Et ce qu'il nous restitue ce sont les formes spécifiques des ces pays, de ces régions. Il en structure l'espace comme si ce qu'il dessine devrait être rebâti, ou pour en conserver la mémoire... "